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Pour commencer, je veux vous rappeler ces mots de saint Cyprien :  L'Église universelle se présente à nous comme un peuple qui tire son unité de l'unité du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Saint Cyprien,  De oratione dominica, 23 ; PL 4, 553). Ne vous étonnez donc pas si, en cette fête de la Très Sainte Trinité, l'homélie parle de l'Église ; c'est que l'Église prend racine dans le mystère fondamental de notre foi catholique : celui de Dieu un en essence et trine en personnes.

Les Pères de l'Église l'ont toujours vue ainsi : centrée sur la Trinité. Voyez la clarté avec laquelle s'exprime saint Augustin :  Dieu habite donc dans son temple : non seulement le Saint-Esprit, mais aussi le Père et le Fils La sainte Église est par conséquent le temple de Dieu, c'est-à-dire de la Trinité tout entière  (Saint Augustin,  Enchiridion, 56, 15 ; PL 40, 259).

Quand nous nous réunirons de nouveau dimanche prochain, nous considérerons un autre aspect merveilleux de la sainte Église : ses caractères, que nous réciterons d'ici peu dans le Credo, après avoir chanté notre foi au Père, au Fils et au Saint-Esprit.  Et in Spiritum Sanctum, disons-nous. Et ensuite :  et unam, sanctam, catholicam et apostolicam Ecclesiam ( Credo de la Sainte Messe) ; nous affirmons qu'il n'y a qu'une seule Église, sainte, catholique et apostolique.

Tous ceux qui ont vraiment aimé l'Église ont su rapporter ces quatre notes au mystère le plus ineffable de notre sainte religion : celui de la Très Sainte Trinité.  Nous croyons en l'Église de Dieu, une, sainte, catholique et apostolique, dans laquelle nous recevons la doctrine ; nous connaissons le Père, le Fils et le Saint-Esprit et nous sommes baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit (Saint Jean Damascène,  Adversus Icon., 12 ; PG 96, 1358, D).

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