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Lisez l’Écriture Sainte. Méditez l’une après l’autre les scènes de la vie du Seigneur et ses enseignements. Examinez avec un soin tout particulier les conseils et les indications par lesquels le Seigneur préparait cette poignée d’hommes qui devaient être ses apôtres, ses messagers d’un bout à l’autre de la terre. Quel est le signe qui les distingue d’abord ? N’est-ce pas le commandement nouveau de la charité ? C’est par l’amour qu’ils se sont frayés un chemin dans le monde païen et corrompu.

Soyez bien convaincus que vous ne résoudrez jamais les grands problèmes de l’humanité en partant uniquement de la justice. Quand on rend purement et simplement la justice, il ne faut pas s’étonner que les gens se sentent meurtris : la dignité de l’homme, qui est fils de Dieu, requiert bien davantage. La charité est une partie inhérente de la justice et doit l’accompagner. Elle adoucit tout, elle divinise tout : Dieu est amour. Nous devons toujours agir par Amour de Dieu, Amour qui rend plus facile l’amour de notre prochain, et qui purifie et élève les amours terrestres.

De la stricte justice à l’abondance de la charité il y a tout un chemin à parcourir. Peu nombreux sont ceux qui persévèrent jusqu’au bout. Quelques-uns se contentent de s’approcher du seuil : ils font abstraction de la justice, se limitant à un peu de bienfaisance, qu’ils baptisent charité ; ils ne se rendent pas compte que cela ne représente qu’une petite partie de ce qu’ils sont tenus de faire. Et ils se montrent aussi satisfaits d’eux-mêmes que le pharisien qui pensait avoir répondu aux exigences de la loi parce qu’il jeûnait deux fois par semaine et qu’il payait la dîme sur tout ce qu’il possédait.

Références à la Sainte Écriture
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