275

Telle a toujours été la foi sûre. Le Concile d’Éphèse a proclamé, contre ceux qui l’ont nié, que si quelqu’un ne confesse pas que l’Emmanuel est vraiment Dieu, et que pour cela la très Sainte Vierge est Mère de Dieu, puisqu’elle a engendré selon la chair le Verbe de Dieu incarné, qu’il soit anathème.

L’histoire nous a conservé des témoignages de l’allégresse des chrétiens face à ces décisions claires, nettes, qui réaffirmaient ce qu’ils croyaient tous : Le peuple tout entier de la ville d’Éphèse, des premières heures du matin jusqu’à la nuit, demeura anxieux dans l’attente de la résolution… Quand il sut que l’auteur des blasphèmes avait été déposé, nous commençâmes tous à l’unisson à glorifier Dieu et à acclamer le Synode, parce que l’ennemi de la foi était tombé. À peine sortis de l’église, nous fûmes accompagnés avec des torches jusqu’à nos demeures. C’était de nuit : toute la ville était joyeuse et illuminée. Voilà ce qu’écrit saint Cyrille et je ne puis nier que, même à seize siècles de distance, cette réaction de piété m’impressionne profondément.

Veuille Dieu notre Seigneur que cette même foi brûle en nos cœurs et que s’élève de nos lèvres un chant d’action de grâces : parce que la Très Sainte Trinité, en ayant choisi Marie pour Mère du Christ, Homme comme nous, a placé chacun d’entre nous sous sa protection maternelle. Elle est Mère de Dieu et notre Mère.

Choisir une autre langue