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Au commencement Dieu a créé l’homme, et il l’a confié à son libre arbitre (Si 15, 14). Il n’en serait pas ainsi s’il n’avait pas de libre choix. Nous sommes responsables devant Dieu de toutes les actions que nous accomplissons librement. Ici, il n’y a pas de place pour l’anonymat. L’homme se trouve face à son Seigneur, et il est en son pouvoir de se résoudre à vivre comme son ami ou comme son ennemi. Ainsi commence le cheminement de la lutte intérieure, qui est l’affaire de toute la vie, car tant que dure le passage sur la terre, nul n’atteint la plénitude de sa liberté.

En outre, notre foi chrétienne nous amène à assurer à tous un climat de liberté, en commençant par bannir tout type de contraintes trompeuses dans la présentation de la foi. Si l’on doit nous traîner jusqu’au Christ, nous croyons sans vouloir ; on use alors de la violence et non de la liberté. On peut entrer dans l’Église sans le vouloir ; on peut s’approcher de l’autel sans le vouloir ; on peut, sans le vouloir, recevoir le Sacrement. Mais seul peut croire celui qui le veut. Il est évident qu’une fois parvenu à l’âge de raison, la liberté personnelle est nécessaire pour entrer dans l’Église et pour répondre aux appels continuels que le Seigneur nous adresse.

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