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Celui qui n’aime Pas la sainte messe, qui ne s’efforce pas de la vivre avec sérénité, avec ferveur, avec amour, n’aime pas le Christ. L’amour rend les amoureux fins, délicats ; il leur fait découvrir des raffinements et des attentions, parfois infimes, mais qui sont toujours l’expression d’un cœur épris. C’est ainsi que nous devons assister à la messe. C’est pourquoi j’ai toujours pensé que ceux qui veulent entendre une messe courte et dite avec précipitation démontrent, par cette attitude peu élégante, qu’ils ne sont pas encore arrivés à comprendre ce que signifie le Sacrifice de l’autel.

Notre amour pour le Christ qui s’offre à nous, nous pousse à savoir trouver, à la fin de la messe, quelques minutes pour une action de grâces personnelle, intime, qui prolonge dans le silence du cœur cette autre action de grâces qu’est l’Eucharistie. Comment nous adresser à lui, comment lui parler, comment nous comporter ? La vie chrétienne n’est pas faite de normes rigides, car l’Esprit Saint ne guide pas collectivement les âmes, mais, à chacune, il insuffle ces résolutions, ces inspirations et ces actes d’amour qui vont l’aider à saisir et à accomplir la volonté du Père. Cependant je pense que la trame de notre dialogue avec le Christ, dans l’action de grâces après la messe, peut consister bien souvent à considérer que le Seigneur est, pour nous, Roi, Médecin, Maître et Ami.

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