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3 points de « Amis de Dieu » sont liés au thème "Confiance".

La scène de l’Évangile se poursuit : Alors ils lui envoient leurs disciples — du parti des pharisiens — accompagnés des hérodiens pour lui dire : « Maître. » Voyez avec quelle perversité ils l’appellent Maître ; ils simulent l’admiration et l’amitié ; ils lui accordent le traitement réservé à l’autorité dont on attend un enseignement. Magister, scimus quia verax es, nous savons que tu es franc… Y a-t-il ruse plus infâme ? Avez-vous déjà rencontré plus grande duplicité ? Parcourez donc ce monde avec précaution. Ne soyez point rusés ni méfiants. Mais vous souvenant de l’image du Bon Pasteur que l’on voit dans les catacombes, vous devez sentir sur vos épaules le poids de cette brebis, qui n’est pas une âme isolée, mais l’Église tout entière, l’humanité tout entière.

En acceptant de bon cœur cette responsabilité, vous serez audacieux et prudents pour défendre et proclamer les droits de Dieu. Alors l’intégrité de votre comportement en amènera beaucoup à vous considérer et à vous appeler maître, sans que vous prétendiez à ce titre (la gloire terrestre n’est pas notre but). Ne vous étonnez pas pourtant si, parmi ceux qui s’approchent de vous, certains se glissent, qui ne pensent qu’à vous aduler. Imprimez dans votre cœur ce que vous m’avez maintes fois entendu répéter : ni les calomnies, ni les médisances, ni le respect humain, ni le qu’en dira-t-on, et bien moins encore les flatteries hypocrites, ne doivent jamais nous empêcher d’accomplir notre devoir.

Poursuivons le récit de saint Matthieu : Nous savons que tu es franc et que tu enseignes la voie de Dieu avec franchise. Pareil cynisme m’étonne toujours. Ils viennent dans l’intention de déformer les paroles de Jésus notre Seigneur et de le prendre en défaut et, au lieu d’exposer simplement ce qu’ils considéraient comme un problème insoluble, ils tentent d’étourdir le Maître par des louanges qui ne devraient provenir que de lèvres amies et de cœurs droits. Je m’arrête à dessein à ces nuances, pour que nous apprenions à être non pas méfiants, mais prudents ; pour que nous refusions la ruse de la simulation, quand bien même elle apparaîtrait revêtue de phrases ou de gestes qui correspondent à la réalité, comme dans le passage que nous méditons : tu ne regardes pas au rang des personnes, lui disent-ils : tu es venu pour tous les hommes ; rien ne peut t’empêcher de proclamer la vérité ni d’enseigner le bien.

Je vous le répète : prudence oui, méfiance non. Accordez à tous la confiance la plus absolue, soyez très nobles. Pour ma part, la parole d’un chrétien, d’un homme loyal — parce que j’ai une confiance totale en lui —compte plus que la signature authentique de cent notaires unanimes, même si le fait de suivre cette norme de conduite a pu avoir pour conséquence que l’on m’a trompé parfois. Je préfère courir le risque qu’un indélicat abuse de cette confiance, plutôt que d’ôter à quelqu’un le crédit qu’il mérite comme personne et comme enfant de Dieu. Je vous assure que je n’ai jamais été déçu par les résultats en agissant de cette façon.

Agir avec droiture

Je ne me suis jamais lassé de parler de prière et, grâce à Dieu, je ne m’en lasserai jamais. Aux alentours de 1930, des gens de toutes conditions, étudiants, ouvriers, bien-portants et malades, riches et pauvres, prêtres et laïcs, s’approchaient du jeune prêtre que j’étais, pour tenter d’accompagner de plus près le Seigneur. Je leur donnais toujours ce conseil : priez. Et si l’un d’entre eux me répondait : je ne sais même pas comment com­mencer, je lui recommandais de se mettre en la présence du Seigneur et de lui dévoiler son inquiétude, son angoisse, avec cette même plainte : Seigneur, je ne sais pas ! Et c’est souvent dans ces humbles confidences que se nouaient des rapports assidus avec le Christ, que s’établissait l’intimité avec lui.

Bien des années après, je ne connais pas d’autre recette. Si tu ne t’estimes pas prêt, accours à Jésus comme ses disciples accouraient à lui : Seigneur, apprends-nous à prier. Tu verras combien l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, que l’on ne peut pas raconter, car aucune description ne peut en faire connaître la profondeur avec exactitude.

Quelle assurance doit nous donner la Parole divine ! Je n’invente rien quand je ne cesse de répéter inlassablement ce conseil dans l’exercice de mon ministère sacerdotal. Il sort tout droit de la Sainte Écriture où je l’ai appris : Seigneur, je ne sais pas m’adresser à toi ! Seigneur, apprends-moi à prier ! C’est alors qu’on ressent l’assistance amoureuse du Saint-Esprit, lumière, feu, vent impétueux, qui fait jaillir la flamme et la rend propre à allumer des incendies d’amour.

Prière, dialogue

Références à la Sainte Écriture
Références à la Sainte Écriture
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