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3 points de « Amis de Dieu » sont liés à la thématique Compréhension → et humilité.

Quand l’orgueil s’empare d’une âme, il ne faut pas s’étonner si tous les vices arrivent à sa suite comme à la queue leu leu : l’avarice, les intempérances, l’envie, l’injustice. L’orgueilleux essaye en vain de ravir son trône à Dieu, lui qui est miséricordieux envers toutes les créatures, pour s’y installer, et il se comporte de façon cruelle. Demandons au Seigneur de ne pas nous laisser succomber à cette tentation. L’orgueil est le pire des péchés et le plus ridicule. S’il parvient à nous tourmenter avec ses hallucinations multiples, nous nous revêtons d’apparences, nous nous remplissons de vide, nous plastronnons comme la grenouille de la fable qui, présomptueuse, se gonflait le jabot jusqu’à en éclater. L’orgueil est désagréable, même d’un simple point de vue humain : celui qui se considère supérieur à tout et à tous, se contemple continuellement lui-même et méprise les autres, qui lui répondent en se moquant de sa vaine fatuité.

Tout comme moi, vous vous trouverez tous les jours chargés du poids de nombreuses erreurs, si vous vous examinez avec courage en la présence de Dieu. Quand on lutte pour s’en défaire, grâce à l’aide divine, elles n’ont plus d’importance déterminante et on les surmonte, même si on a l’impression de ne jamais parvenir à les déraciner complètement. Qui plus est, au-delà de ces faiblesses, tu contribueras à porter remède aux grandes déficiences des autres, si tu t’efforces de répondre à la grâce de Dieu. En te re­connaissant aussi faible qu’eux — capable de toutes les erreurs et de toutes les horreurs — tu seras plus compréhensif, plus délicat et, en même temps, plus exigeant pour que nous nous décidions à aimer Dieu de tout notre cœur.

Nous les chrétiens, les enfants de Dieu, nous devons aider les autres en mettant en pratique, avec honnêteté, ce que ces hypocrites susurraient avec perversité à l’oreille du Maître : Tu ne regardes pas au rang des personnes. C’est-à-dire que nous rejetterons totalement l’acception des personnes — toutes les âmes nous intéressent ! —, même si, en pure logique, nous devons d’abord nous occuper de celles que Dieu, pour une raison ou pour une autre — même pour des motifs purement humains, du moins en apparence — a placées à nos côtés.

Nous allons maintenant demander au Seigneur, pour finir ce moment de conversation avec lui, de nous accorder de pouvoir redire avec saint Paul : Nous triomphons par Celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai l’assurance, ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni présent, ni avenir, ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur.

L’Écriture chante aussi cet amour avec des mots enflammés : Les grandes eaux ne pourront éteindre l’Amour, ni les fleuves le submerger. C’est cet amour qui a toujours empli le Cœur de Marie, au point de lui donner des entrailles de Mère pour l’humanité entière. Chez la Sainte Vierge, l’amour de Dieu se confond aussi avec la sollicitude envers tous ses enfants. Son Cœur très doux, attentif aux moindres détails — ils ont besoin de vin — a du beaucoup souffrir en voyant cette cruauté collective et cet acharnement des bourreaux que furent la Passion et la Mort de Jésus. Mais Marie ne dit rien. Comme son Fils, elle aime, elle se tait et elle pardonne. Voilà la force de l’Amour.

Références à la Sainte Écriture