Liste des points

3 points de « Amis de Dieu » sont liés à la thématique Foi → croître dans la foi.

La foi n’est pas destinée uniquement à être prêchée : elle doit être tout spécialement mise en pratique. Souvent peut-être, les forces nous manqueront. Mais alors, j’en reviens à l’Évangile, comportez-vous comme le père du jeune épileptique. Il s’inquiète de la guérison de son fils, il espère que le Christ le guérira, et pourtant il ne va pas jusqu’à croire en un pareil bonheur. Mais Jésus, qui demande toujours la foi, va au devant des doutes qu’il lit au fond de cette âme : Si tu peux !… Tout est possible à celui qui croit. Tout est possible : nous sommes tout-puissants ! mais avec la foi. Or cet homme sent sa foi fléchir. Il craint que son manque de confiance empêche que son fils recouvre la santé. Alors il pleure. N’ayons pas honte de ce genre de larmes : elles sont le fruit de l’amour de Dieu, de la prière repentante, de l’humilité. Aussitôt, le père de l’enfant de s’écrier, en pleurant : Je crois, viens en aide à mon peu de foi.

Adressons-lui, nous aussi, ces paroles, en terminant ce moment de méditation. Seigneur, je crois. J’ai appris à croire en toi, et j’ai décidé de te suivre de près. Souvent, au cours de ma vie, j’ai imploré ta miséricorde. Et souvent, aussi, je n’ai pas cru que tu puisses engendrer tant de merveilles dans le cœur de tes enfants. Seigneur, je crois ! Mais aide-moi à croire, plus, mieux !

Adressons enfin cette prière à Sainte Marie, Mère de Dieu et notre Mère, modèle de foi : Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur.

Ainsi agit notre Dieu. Quand revient ce fils qui avait dépensé son argent en menant une vie dissolue et qui surtout avait oublié son père, celui-ci dit : Vite, apportez la plus belle robe et l’en revêtez, mettez-lui un anneau au doigt et les chaussures aux pieds. Amenez le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons. Dieu notre Père, quand nous accourons à lui avec repentir, tire richesse de notre misère et force de notre faiblesse. Que ne nous préparera-t-il pas, si nous ne l’abandonnons pas, si nous le fréquentons chaque jour, si nous lui adressons des mots affectueux, confirmés par nos actes, si nous lui demandons tout, confiants en sa toute-puissance et en sa miséricorde ? Le seul fait que son fils soit retourné à lui après l’avoir trahi suffit pour qu’il prépare une fête : que ne fera-t-il pas pour nous qui nous sommes efforcés de rester toujours avec lui ?

Effaçons donc de notre souvenir les offenses que l’on nous a faites, les humiliations dont nous avons souffert, aussi injustes, inciviles et grossières qu’elles aient été, parce qu’il n’est pas digne d’un fils de Dieu de tenir un registre pour présenter ses doléances. Nous ne pouvons oublier l’exemple du Christ. Nous ne pouvons pas changer notre foi chrétienne comme nous changeons de veste : elle peut s’affaiblir, se fortifier, nous pouvons la perdre. Grâce à cette vie surnaturelle, la foi se fortifie, et l’âme s’atterre de la misérable nudité humaine, quand elle est amputée du divin. Alors elle pardonne, elle remercie : mon Dieu, si je considère ma pauvre vie, je n’y trouve aucun motif de vanité, et moins encore d’orgueil ; je n’y trouve que d’abondantes raisons pour vivre toujours humble et contrit. Je sais bien qu’il n’est pas plus grande noblesse que de servir.

Prière vivante

J’aime parler de chemin, parce que nous sommes des voyageurs, en route vers la maison du Ciel, vers notre Patrie. Mais souvenez-vous qu’un chemin, même s’il comporte des passages plus difficiles, même s’il nous oblige parfois à passer une rivière à gué ou à traverser un petit bois presque impénétrable, est le plus souvent tout ce qu’il y a de plus courant et sans surprises. La routine, voilà le danger : imaginer que Dieu ne se trouve pas là, dans l’activité de chaque instant, parce qu’elle est tellement simple, tellement ordinaire !

Les deux disciples se rendirent à Emmaüs. Leur allure était normale, comme celle de tant d’autres personnes qui passaient dans ces parages. Et c’est là, avec naturel, que Jésus leur apparaît et qu’il marche avec eux, engageant une conversation qui leur fait oublier leur fatigue. J’imagine la scène, la soirée déjà bien avancée. Une douce brise souffle. Autour d’eux, des champs semés de blé déjà levé, et les vieux oliviers aux branches argentées sous la faible lumière.

Jésus sur le chemin. Seigneur, tu es toujours grand ! Mais tu m’émeus quand tu condescends à nous suivre, à nous chercher dans notre va-et-vient quotidien. Seigneur, accorde-nous la simplicité d’esprit ; donne-nous un regard pur, une intelligence claire pour pouvoir te comprendre lorsque tu viens sans aucune marque extérieure de ta gloire.

Références à la Sainte Écriture
Références à la Sainte Écriture