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2 points de « Amis de Dieu » sont liés à la thématique Bonheur → et liberté.

Notre Sainte Mère l’Église s’est toujours prononcée pour la liberté et a rejeté tous les fatalismes, anciens et moins anciens. Elle a souligné que chaque âme est maîtresse de son destin, pour le bien ou pour le mal : Et ceux qui ne se sont pas écartés du bien iront à la vie éternelle ; et ceux qui ont commis le mal au feu éternel. Nous sommes toujours impressionnés de découvrir en nous tous, en toi et en moi, cette terrible capacité, bien qu’elle soit en même temps le signe de notre noblesse. Il est tellement vrai que le péché est un mal voulu qu’il ne serait nullement péché s’il n’avait son principe dans la volonté : cette affirmation revêt une telle évidence qu’elle fait l’unanimité du petit nombre de sages et du grand nombre d’ignorants qui habitent le monde.

J’élève de nouveau mon cœur en action de grâces vers mon Dieu, mon Seigneur, car rien ne l’empêchait de nous créer impeccables, doués d’un élan irrésistible vers le bien, mais il a jugéque ses serviteurs seraient meilleurs s’ils le servaient librement. Quelle grandeur il y a dans l’amour et la miséricorde de notre Père ! Face à la réalité de ses foliesdivines pour ses enfants, j’aimerais avoir mille bouches, mille cœurs, et plus encore, afin de vivre dans une continuelle louange de Dieu le Père, de Dieu le Fils, de Dieu le Saint Esprit. Songez que le Tout Puissant, Celui qui, par sa Providence, gouverne l’Univers, ne veut pas de serviteurs contraints et forcés, mais qu’il préfère avoir des enfants libres. Bien que nous naissions proni ad peccatum, enclins au péché par la chute du premier couple, il a mis dans l’âme de chacun de nous une étincelle de son intelligence infinie, l’attrait du bien, une soif de paix sans fin. Et il nous amène à comprendre que nous atteignons la vérité, la félicité et la liberté lorsque nous nous efforçons de faire germer en nous cette semence de vie éternelle.

Esclavage pour esclavage, si, de toute façon, nous devons servir, puisque la condition humaine, que nous l’admettions ou non, consiste en cela, il n’est rien de meilleur que de se savoir esclaves de Dieu par Amour. Car nous perdons alors la condition d’esclaves ; nous devenons des amis, des fils. C’est en cela qu’apparaît la différence : nous faisons face aux honnêtes occupations du monde avec la même passion, le même enthousiasme que les autres, mais avec la paix au fond de l’âme ; avec joie et sérénité, y compris dans les contradictions, car nous ne mettons pas notre confiance dans ce qui passe, mais dans ce qui reste pour toujours. Nous ne sommes pas les enfants d’une servante mais de la femme libre.

D’où nous vient cette liberté ? Du Christ notre Seigneur. C’est la liberté par laquelle il nous a rachetés. C’est pourquoi il enseigne que sidonc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. Nous, les chrétiens, nous n’avons pas à emprunter à qui que ce soit le vrai sens de ce don, car seule la liberté chrétienne sauve l’homme.

J’aime parler de l’aventure de la liberté, car c’est ainsi que s’écoule votre vie et la mienne. Librement — comme des enfants et, pardonnez-moi si j’insiste, non comme des esclaves — nous suivons le sentier que le Seigneur a tracé pour chacun de nous. Nous savourons cette facilité de mouvement comme un don de Dieu.

Librement, sans aucune contrainte, parce que j’en ai envie, je me décide pour Dieu. Et je m’engage à servir, à transformer mon existence en un don aux autres, par amour de mon Seigneur Jésus. Cette liberté me pousse à proclamer que rien sur la terre ne me séparera de la charité du Christ.

Responsables devant Dieu