Liste des points

4 points de « Amis de Dieu » sont liés à la thématique Opus Dei  → sainteté dans la vie ordinaire.

Je vais poursuivre ce moment de conversation devant le Seigneur en me servant d’une fiche que j’utilisais il y a quelques années et qui conserve pour moi toute son actualité. J’avais repris à l’époque des considérations de sainte Thérèse d’Avila : tout ce qui passe et ne tourne pas à la gloire de Dieu est néant, et au-dessous même du néant. Comprenez-vous pourquoi une âme cesse de savourer la paix et la sérénité quand elle s’écarte de sa fin, quand elle oublie que Dieu l’a créée pour la sainteté ? Efforcez-vous de ne jamais perdre ce point de vue surnaturel, pas même aux heures de loisir ou de repos, aussi nécessaires dans la vie de chacun que le travail.

Vous pouvez bien parvenir au sommet de votre activité professionnelle ; vous pouvez obtenir les succès les plus retentissants grâce à votre libre initiative dans vos activités temporelles ; mais si vous abandonnez ce sens surnaturel qui doit présider à toutes vos activités humaines, vous ferez lamentablement fausse route.

Permettez-moi une courte digression, qui vient tout à fait à propos. Je n’ai jamais demandé leurs opinions politiques à ceux qui m’ont approché : cela ne m’intéresse pas ! Par cette règle de conduite, je vous montre une réalité qui est au cœur de l’Opus Dei, auquel, avec la grâce et la miséricorde de Dieu, je me suis voué complètement pour servir la Sainte Église. Ce sujet ne m’intéresse pas parce que vous, les chrétiens, vous jouissez de la plus entière liberté, avec la responsabilité personnelle qui en découle, d’intervenir comme bon vous semble dans les questions d’ordre politique, social, culturel, etc., sans autres limites que celles que le magistère de l’Église a fixées. La seule chose qui me préoccuperait, pour le bien de votre âme, ce serait que vous franchissiez ces limites, parce que vous auriez alors créé une nette opposition entre la foi que vous prétendez professer et vos œuvres, et alors je vous le ferais remarquer clairement. Ce respect sacro-saint de vos opinions, dans la mesure où elles ne vous écartent pas de la loi de Dieu, n’est pas compris par ceux qui ignorent le vrai concept de la liberté que le Christ nous a gagnée sur la Croix, qua libertate Christus nos liberavit, par les sectaires de tous bords : ceux qui prétendent imposer leurs opinions temporelles, comme s’il s’agissait de dogmes, ou ceux qui dégradent l’homme en niant la valeur de la foi, qu’ils abandonnent à la merci des erreurs les plus brutales.

Mais revenons à notre sujet. Je vous disais tout à l’heure que, quand bien même vous obtiendriez les succès les plus spectaculaires dans le domaine social, dans votre activité publique, dans votre travail professionnel, si vous vous laissiez aller intérieurement et si vous vous écartiez du Seigneur, vous auriez en fin de compte totalement échoué. Devant Dieu, et c’est en définitive ce qui compte, c’est celui qui lutte pour se conduire en chrétien authentique qui emporte la victoire ; il n’existe pas de solution intermédiaire. C’est pourquoi vous connaissez tant de personnes qui devraient se sentir très heureuses, si l’on juge leur situation d’un point de vue humain, et qui cependant traînent une existence inquiète, aigrie ; elles semblent avoir de la joie à revendre, mais dès qu’on gratte un tout petit peu leur âme, on découvre un goût âpre, plus amer que le fiel. Cela n’arrivera à aucun de nous si nous essayons vraiment d’accomplir toujours la volonté de Dieu, de lui rendre gloire, de le louer et d’étendre son royaume à toutes les créatures.

La cohérence chrétienne de la vie

Nous sommes bouleversés, notre cœur est profondément ému lorsque nous écoutons avec attention ce cri de saint Paul : Voici quelle est la volonté de Dieu : c’est votre sanctification. Je me le propose aujourd’hui une fois de plus et je vous le rappelle à vous aussi, et à l’humanité tout entière : la Volonté de Dieu, c’est que nous soyons des saints.

Pour apaiser les âmes, d’une paix véritable, pour transformer la terre, pour chercher Dieu notre Seigneur dans le monde et à travers les choses du monde, la sainteté personnelle est indispensable. Au cours de mes entretiens avec des personnes de tant de pays et des milieux sociaux les plus variés, l’on me demande souvent : « Qu’avez-vous à dire à ceux qui sont mariés ? et à ceux qui travaillent à la campagne ? et aux veuves ? et aux jeunes ? »

Je réponds systématiquement que je n’ai qu’une seule marmite pour tout le monde. Et je souligne d’ordinaire que notre Seigneur Jésus-Christ a prêché la bonne nouvelle à tout le monde, sans aucune distinction. Une seule marmite et une seule nourriture : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. Il appelle chacun à la sainteté et demande à chacun de l’amour : jeunes et vieux, célibataires et mariés, bien portants et malades, cultivés et ignorants, quel que soit leur lieu de travail, où qu’ils se trouvent. Il n’y a qu’une seule façon de grandir dans la familiarité et la confiance en Dieu : le fréquenter dans la prière, lui parler, lui manifester, de cœur à cœur, notre amour.

Parler à Dieu

Références à la Sainte Écriture