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3 points de « Amis de Dieu » sont liés à la thématique Pêché → humilité et prière.

J’ai l’habitude de dire que trois choses nous remplissent de joie sur la terre et nous valent le bonheur éternel au ciel : une fidélité sans faille, pleine de délicatesse, joyeuse et indiscutable à la foi, à la vocation que chacun a reçue et à la pureté. Celui qui restera accroché aux ronces du chemin, la sensualité, l’orgueil…, y restera volontairement et, s’il ne rectifie pas, ce sera un malheureux, car il aura tourné le dos à l’Amour du Christ.

J’affirme à nouveau que nous avons tous nos misères. Cependant nos misères ne devront jamais nous conduire à nous fermer à l’Amour de Dieu, mais au contraire à chercher refuge dans cet Amour, à nous glisser dans cette divine bonté, comme les guerriers de l’ancien temps se glissaient dans leur armure : cet ecce ego, quia vocasti me, compte sur moi, car tu m’as appelé, est notre protection. Nous ne devons pas nous éloigner de Dieu, sous prétexte que nous ne voulons pas découvrir nos faiblesses. Nous devons attaquer nos misères, précisément parce que Dieu nous fait confiance.

Tu imagines que tes péchés sont si nombreux que le Seigneur ne pourra pas t’écouter ? Il n’en est rien, car le Seigneur est plein de miséricorde. Si, en dépit de cette merveilleuse vérité, tu ressens le poids de ta misère, dis comme le publicain : Seigneur, me voici ; à toi de voir ! Et observez ce que nous raconte saint Matthieu, quand on amène un paralysé devant Jésus. Ce malade ne fait aucun commentaire : il est là, sans plus, en présence de Dieu. Le Christ est ému de cette contrition, de la douleur de celui qui sait ne rien mériter. Il ne tarde pas à faire preuve de sa miséricorde habituelle : Confiance, mon enfant, tes péchés sont remis.

Dans ta prière, je te conseille d’intervenir dans les scènes de l’Évangile, comme un personnage de plus. Représente-toi d’abord la scène ou le mystère, qui te servira à te recueillir et à méditer. Ensuite mets à contribution ton intelligence pour contempler un trait de la vie du Maître : son Cœur attendri, son humilité, sa pureté, son accomplissement de la Volonté du Père. Puis raconte-lui ce qui t’arrive d’ordinaire dans ce domaine, ce qui se passe chez toi, en ce moment. Demeure attentif. Il voudra peut-être t’indiquer quelque chose : c’est alors que viendront les motions intérieures, les découvertes, les reproches.

Maintenant, en revanche, au moment du scandale du Sacrifice de la Croix, Sainte Marie est présente, entendant avec tristesse les passants qui l’injuriaient en hochant la tête et en disant : « Toi qui détruis le Temple et en trois jours le rebâtis, sauve-toi toi-même, si tu es fils de Dieu, et descends de la croix » ! Notre Dame écoutait les paroles de son Fils, et s’unissait à sa douleur : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Que pouvait-elle faire ? Se fondre dans l’amour rédempteur de son Fils, offrir au Père l’immense douleur qui, telle une épée tranchante, transperçait son Cœur pur.

Jésus se sent à nouveau réconforté par cette présence discrète et aimante de sa Mère. Marie ne crie pas, Elle ne court pas d’un endroit à l’autre. Stabat : elle est debout, à côté de son Fils. C’est alors que Jésus la regarde, se tournant ensuite vers Jean. Et il s’écrie : « Femme, voici ton fils. »Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » En la personne de Jean, le Christ confie tous les hommes à sa Mère et spécialement ses disciples : ceux qui devaient croire en lui.

Felix culpa chante l’Église, heureuse faute, parce qu’elle a nous a obtenu un pareil et si grand Rédempteur. Heureuse faute, pouvons-nous ajouter aussi, qui nous a mérité de recevoir Sainte Marie pour Mère. Nous sommes désormais assurés, rien ne doit plus nous préoccuper, parce que Notre Dame, couronnée Reine des cieux et de la terre, est la toute-puissance suppliante devant Dieu. Jésus ne peut rien refuser à Marie, ni à nous, enfants de la même Mère.

Notre Père

Références à la Sainte Écriture
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