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3 points de « Amis de Dieu » sont liés à la thématique Très Sainte Trinité  → fréquenter la Très Sainte Trinité .

Je ne vous cache pas que, tout au long de ces années, certains m’ont abordé pour me faire part de leur peine : Père, je ne sais ce qui m’arrive, je me sens las et froid ; ma piété, jusqu’ici si ferme, si simple, me semble à présent une comédie… À ceux qui se trouvent dans une telle situation et à vous tous, je réponds : une comédie ? Quelle grande chose ! Le Seigneur joue avec nous comme un père avec ses enfants.

Nous lisons dans l’Écriture : ludens in orbe terrarum, qu’il s’ébat sur toute la surface de la terre. Mais Dieu ne nous abandonne pas. Il ajoute en effet aussitôt : deliciæ meæ esse cum filiis hominum : je mets mes délices à fréquenter les enfants des hommes. Le Seigneur joue avec nous ! Lorsque nous pensons que nous sommes en train de jouer la comédie, parce que nous nous sentons froids, apathiques ; lorsque nous sommes dégoutés de tout et sans volonté ; lorsqu’il devient pénible d’accomplir notre devoir et d’atteindre les buts spirituels que nous nous sommes proposés, l’heure est venue de penser que Dieu est en train de jouer avec nous et qu’il attend que nous sachions représenter notre « comédie » avec brio.

Cela ne me fait rien de vous dire que par moments, le Seigneur m’a octroyé bien des grâces ; mais qu’à l’ordinaire j’avance à rebrousse-poil. Je suis mon plan, non parce qu’il me plaît, mais parce que c’est ce que je dois faire, par Amour. Mais, Père, peut-on jouer la « comédie » devant Dieu ? N’est-ce pas là de l’hypocrisie ? Sois tranquille : le moment est venu pour toi de participer à une comédie humaine sous le regard d’un spectateur divin. Persévère. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit contemplent ta comédie ; réalise tout par amour de Dieu, pour lui plaire, même si cela te coûte.

Qu’il est beau d’être le jongleur de Dieu ! de représenter cette comédie par Amour, avec esprit de sacrifice, sans la moindre satisfaction personnelle, pour plaire à Dieu notre Père qui joue avec nous ! Regarde Dieu dans les yeux et confie-lui : je n’ai aucune envie de faire cela ; mais je vais l’offrir pour toi. Et applique-toi pour de bon à la tâche, même si tu penses qu’elle n’est qu’une comédie. Comédie mille fois bénie ! Je t’assure : ce n’est pas de l’hypocrisie, car les hypocrites ont besoin d’un public pour leurs pantomines. En revanche, permets-moi de te rappeler que les spectateurs de notre comédie sont le Père, le Fils, et le Saint-Esprit, la très Sainte Vierge, saint Joseph, tous les anges et les saints du ciel. Notre vie intérieure ne contient pas d’autre spectacle que celui-ci : c’est le Christ lui-même qui passe quasi in occulto.

En outre, je voudrais que vous compreniez que personne n’échappe au mimétisme. Les hommes sont poussés, même inconsciemment, par un désir continuel de s’imiter les uns les autres. Et nous, allons-nous négliger cette invitation à imiter Jésus ? Chaque individu s’efforce petit à petit de s’identifier à ce qui l’attire, au modèle qu’il s’est choisi pour y rapporter sa conduite. Notre façon de nous comporter dépend de l’idéal que chacun d’entre nous se forge. Le Christ est notre maître : le Fils de Dieu, la Seconde Personne de la Très Sainte Trinité. En imitant le Christ, nous gagnons le droit incomparable de participer à ce courant d’amour qu’est le mystère du Dieu unique en trois Personnes.

Si parfois vous vous trouvez sans force pour suivre les traces de Jésus-Christ, échangez des mots d’amitié avec ceux qui ont vécu à ses côtés quand il était sur cette terre. En premier lieu Marie qui l’a mis au monde pour nous. Et aussi les apôtres. Il y avait là quelques Grecs, de ceux qui montaient pour adorer durant la fête. Ils abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée, et lui firent cette requête : « Seigneur, nous voudrions voir Jésus. » Philippe va le dire à André : André et Philippe vont le dire à Jésus. Cela n’est-il pas encourageant ? Ces étrangers n’osent pas se présenter au Maître et se cherchent un bon intercesseur.

Nous avions commencé par ces prières vocales, simples, charmantes, apprises dans notre enfance et que nous aimerions ne jamais abandonner. La prière, qui a commencé avec cette naïveté enfantine suit maintenant un cours large, paisible et sûr au rythme de notre amitié avec Celui qui a affirmé : Je suis le Chemin. Si nous aimons ainsi le Christ, si nous nous réfugions avec une audace divine dans la plaie que la lance a ouvert dans son côté, la promesse du Maître s’accomplira : Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure.

Notre cœur a besoin alors de distinguer et d’adorer chacune des Personnes divines. L’âme fait en quelque sorte une découverte dans la vie surnaturelle, comme une créature qui ouvre peu à peu les yeux à l’existence. Et elle amorce un dialogue d’amour avec le Père, avec le Fils et avec l’Esprit Saint ; et elle se soumet facilement à l’activité du Paraclet vivificateur, qui se donne à nous sans que nous le méritions : ce sont les dons et les vertus surnaturelles !

Références à la Sainte Écriture
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