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2 points de « Amis de Dieu » sont liés à la thématique Vertus → fondement des vertus surnaturelles.

Une certaine mentalité laïque et d’autres formes de pensée que nous pourrions appeler piétistes s’accordent à ne pas voir dans le chrétien un homme entier et complet. Pour les premiers, les exigences de l’Évangile étoufferaient les qualités humaines ; pour les autres, la nature déchue mettrait en danger la pureté de la foi. Le résultat est le même : la méconnaissance de la profondeur de l’Incarnation du Christ, l’ignorance de ce que le Verbe s’est fait chair, homme, et il a demeuré parmi nous.

Mon expérience d’homme, de chrétien et de prêtre m’apprend tout le contraire : il n’y a pas de cœur, si enlisé dans le péché qu’il soit, qui ne recèle, telle la braise sous la cendre, un éclat de noblesse. Et quand j’ai frappé à la porte de ces cœurs, seul à seul, avec la parole du Christ, ils ont toujours répondu.

En ce monde beaucoup de personnes ne recherchent pas l’intimité avec Dieu. Ce sont des créatures qui n’ont peut-être pas eu l’occasion d’entendre la parole divine, ou qui l’ont oubliée. Mais leurs dispositions sont humainement sincères, loyales, compatissantes, honnêtes. Et j’ose affirmer quant à moi que celui qui réunit ces conditions est bien proche d’être généreux avec Dieu, parce que les vertus humaines sont le fondement des vertus surnaturelles.

Quand une âme s’efforce de cultiver les vertus humaines, son cœur est déjà très près du Christ. Et le chrétien se rend compte que les vertus théologales — la foi, l’espérance, la charité — et toutes les autres vertus que la grâce de Dieu amène avec elle, le poussent à ne jamais négliger ces bonnes qualités qu’il partage avec tant d’hommes.

Les vertus humaines, j’insiste, sont le fondement des vertus surnaturelles ; celles-ci donnent toujours un nouvel élan pour se conduire avec honnêteté. Mais, de toute façon, le désir de posséder ces vertus ne suffit pas : il est nécessaire d’apprendre à les pratiquer. Discite benefacere, apprenez à faire le bien. Il faut s’y exercer de façon habituelle par les actes appropriés — des actes de sincérité, de véracité, d’équanimité, de sérénité, de patience —, parce que les œuvres sont amour, et que l’on ne peut aimer Dieu seulement en paroles : mais il faut l’aimer en actes, véritablement.

Références à la Sainte Écriture
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