Liste des points
Seul ! — Tu n’es pas seul. De loin, nous t’accompagnons. — Et puis…, le Saint-Esprit qui habite ton âme en état de grâce — Dieu avec toi — donne un ton surnaturel à toutes tes pensées, à tous tes désirs et à toutes tes œuvres.
Je te disais dans ma lettre : « Je m’appuie sur toi, à toi de voir ce que nous pouvons faire… ! »
— Qu’aurions-nous fait, sinon nous appuyer sur l’Autre ?
Missionnaire. — Tu rêves d’être missionnaire. Tu vibres comme un François-Xavier et tu veux conquérir au Christ un empire : le Japon, la Chine, l’Inde, la Russie…, les peuples froids du Nord de l’Europe, ou l’Amérique, ou l’Afrique, ou l’Australie ?
— Attise ces incendies dans ton cœur, cette soif d’âmes. Mais n’oublie pas que, missionnaire, tu l’es davantage en « obéissant ». Géographiquement éloigné de ces champs d’apostolat, tu travailles à la fois « ici » et « là-bas ». Ne te sens-tu pas, comme François-Xavier, le bras fatigué d’avoir administré tant de baptêmes ?
Communion des saints. — Comment te l’expliquer ? — Tu sais ce que sont les transfusions de sang pour le corps ? Eh bien, c’est à peu près ce qu’est la communion des saints pour l’âme.
Mon enfant, que tu vivais bien la communion des saints lorsque tu m’écrivais : « Hier, j’ai « senti » que vous étiez en train de prier pour moi. »
Un autre me dit, qui en sait long sur la « communication » des biens surnaturels : « Votre lettre m’a fait beaucoup de bien, on voit qu’elle est chargée des prières de tous !… et moi, j’ai grand besoin que l’on prie pour moi. »
Il te sera plus facile d’accomplir ton devoir si tu penses à l’aide que te prêtent tes frères, et à celle que tu cesses de leur prêter si tu n’es pas fidèle.
Les âmes bénies du purgatoire. — Par charité, par justice et par un égoïsme bien pardonnable — elles peuvent tant auprès de Dieu ! — tiens-en bien compte dans tes sacrifices et dans ta prière.
Ah ! si tu pouvais dire, en parlant d’elles : « Mes bonnes amies, les âmes du purgatoire… »
Si tu as la « vie d’enfance », parce que tu es enfant, tu dois être spirituellement gourmand.
— Comme ceux de ton âge, souviens-toi des bonnes choses que ta Mère tient en réserve.
Et cela, souvent dans la journée. — C’est une question de secondes… Marie… Jésus… le tabernacle… la communion… l’Amour… la souffrance… les âmes bénies du purgatoire… ceux qui luttent ici-bas : le pape, les prêtres… les fidèles… ton âme… les âmes des tiens… les anges gardiens… les pécheurs…
Comme cette petite mortification te coûte !
— Tu luttes. — C’est comme si l’on te disait : à quoi bon te plier si fidèlement à un plan de vie, à une horloge ? — Allons : tu sais avec quelle facilité on trompe les tout-petits. — Ils ne veulent pas prendre le médicament amer et on leur dit : cette cuillerée pour papa, cette autre pour grand-mère… Et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’ils aient avalé toute la dose.
De même pour toi : un quart d’heure de plus de cilice pour les âmes du purgatoire ; cinq minutes de plus pour tes parents ; cinq autres minutes pour tes frères d’apostolat… jusqu’à ce que tu aies épuisé le temps prévu par ton horaire.
Ta mortification accomplie de la sorte, quelle valeur n’a-t-elle pas !
Document imprimé depuis https://escriva.org/fr/book-subject/camino/16175/ (4 mai 2024)