Liste des points

13 points de « Sillon » sont liés au thème "Humilité".

« La prière » est l’humilité de l’homme qui reconnaît en même temps sa profonde misère et la grandeur de Dieu, à qui il s’adresse et qu’il adore, de sorte qu’il attend tout de Lui et rien de lui-même.

« La foi » est l’humilité de la raison, qui renonce à son propre critère et qui se prosterne devant les jugements et l’autorité de l’Église.

« L’obéissance » est l’humilité de la volonté, qui s’assujettit à la volonté d’autrui, pour Dieu.

« La chasteté » est l’humilité de la chair, qui se soumet à l’esprit.

« La mortification » extérieure est l’humilité des sens.

« La pénitence » est l’humilité de toutes les passions, immolées au Seigneur.

— L’humilité, c’est la vérité sur le chemin de la lutte ascétique.

Quelle grande chose que de savoir que l’on n’est rien devant Dieu, puisqu’il en est ainsi !

« Apprenez de moi, qui suis doux et humble de cœur… » Humilité de Jésus !… Quelle leçon pour toi, qui es un pauvre instrument d’argile ! Lui, toujours miséricordieux, Il t’a relevé, faisant briller dans ta bassesse, gratuitement exaltée, les feux du soleil de la grâce. Et toi, combien de fois as-tu déguisé ton orgueil sous des apparences de dignité, de justice… ! Et combien d’occasions n’as-tu pas gaspillées d’apprendre du Maître, pour ne pas avoir su les surnaturaliser !

Ces abattements, parce que tu vois ou parce qu’on découvre tes défauts, n’ont pas de raison d’être…

— Demande la véritable humilité.

Laisse-moi te rappeler quelques signes évidents, entre autres, du manque d’humilité :

— penser que ce que tu fais ou dis vaut plus que ce que disent ou font les autres ;

— vouloir toujours avoir gain de cause ;

— discuter sans raison ou, quand tu as raison, insister avec entêtement et de manière désagréable ;

— donner ton avis sans qu’on te le demande et sans que la charité l’exige ;

— mépriser le point de vue des autres ;

— ne pas considérer que tes dons et qualités te sont prêtés ;

— ne pas reconnaître que tu es indigne de tout honneur et estime, même ceux qui viennent de la terre que tu foules et des choses que tu possèdes ;

— te citer comme exemple dans les conversations ;

— parler mal de toi-même, pour que l’on se fasse une bonne idée de toi ou que l’on te contredise ;

— t’excuser lorsqu’on te réprimande ;

— cacher à ton directeur quelques fautes humiliantes, pour qu’il ne modifie pas la bonne opinion qu’il a de toi ;

— écouter avec complaisance ceux qui te louent, ou te réjouir que l’on ait bien parlé de toi ;

— t’attrister que d’autres soient plus estimés que toi ;

— te refuser à réaliser des tâches subalternes ;

— chercher à te singulariser ou désirer le faire ;

— glisser dans la conversation des paroles élogieuses à ton égard ou qui laissent entrevoir ton intégrité, ton intelligence ou ton adresse, ta réputation professionnelle… ;

— avoir honte parce que tu manques de certains biens…

Être humble, ce n’est pas ressentir l’angoisse ou la crainte.

Fuyons cette fausse humilité qui n’est que facilité.

Pierre lui dit : Toi, Seigneur, me laver les pieds à moi ! Jésus répondit : ce que je fais, moi, tu ne le comprends pas pour le moment ; tu le comprendras par la suite. Pierre insiste : jamais tu ne me laveras les pieds ! Jésus répliqua : si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. Simon-Pierre se rend : alors, Seigneur, non seulement les pieds mais aussi les mains et la tête.

En présence d’un appel à un don total, complet, sans hésitations, nous opposons bien souvent une fausse modestie, comme celle de Pierre… Ah si nous étions, nous aussi des hommes de cœur, comme l’apôtre ! Pierre ne permet à personne d’aimer Jésus plus que lui. Cet amour le pousse à réagir ainsi : me voici ! lave-moi les mains, la tête, les pieds ! purifie-moi tout entier ! car je veux me livrer à Toi sans réserve.

À ton intention, je transcris ce passage d’une lettre : « L’humilité évangélique m’enchante. Mais elle me révolte, la timidité moutonnière et inconsciente de certains chrétiens, qui ainsi discréditent l’Église. C’est sans doute en pensant à eux que tel écrivain athée disait que la morale chrétienne est une morale d’esclaves… » En réalité, nous sommes des serviteurs : des serviteurs élevés au rang d’enfants de Dieu, qui ne veulent pas se conduire en esclaves de leurs passions.

La conviction que tu es pétri d’une « mauvaise pâte » (c’est-à-dire la connaissance que tu as de toi-même) te donnera cette réaction surnaturelle qui, face à l’humiliation, au mépris, à la calomnie fera que la joie et la paix s’enracineront de plus en plus dans ton âme…

Après le « fiat » (Seigneur, ce que Tu voudras) ton raisonnement dans ces cas-là devra être : « C’est tout ce qu’il a dit ? On voit qu’il ne me connaît pas ; sinon, il n’en serait certainement pas resté là. »

Convaincu de mériter un plus mauvais traitement tu éprouveras de la gratitude envers cette personne, et tu te réjouiras de ce qui ferait souffrir un autre.

Plus la statue s’élève, plus dur et dangereux sera le choc lors de sa chute.

Aie recours à la direction spirituelle avec toujours plus d’humilité. Et sois ponctuel, ce qui est aussi de l’humilité.

Penses-y — Dieu t’y parle, donc tu ne te trompes pas — que tu es comme un petit enfant, sincère, à qui l’on apprend progressivement à parler, à lire, à connaître les fleurs et les oiseaux, à vivre les joies et les peines, à faire attention à l’endroit où il marche.

« Quia respexit humilitatem ancillæ suæ » — parce qu’il a vu l’humilité de sa servante…

— Chaque jour, je suis davantage convaincu que l’humilité authentique est le fondement surnaturel de toutes les vertus !

Parles-en à Notre Dame, pour qu’elle nous entraîne à marcher sur ce sentier.

Références à la Sainte Écriture
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