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Maîtresse de charité. Rappelez-vous la scène de la présentation de Jésus au temple. Le vieillard Siméon dit à Marie, sa mère : « Vois ! cet enfant doit amener la chute et le relèvement d’un grand nombre en Israël ; il doit être un signe en butte à la contradiction, — et toi-même, un glaive te transpercera l’âme ! — afin que se révèlent les pensées intimes d’un grand nombre. » L’immense charité de Marie envers l’humanité fait que s’accomplisse également en elle l’affirmation du Christ : Il n’est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

Les souverains pontifes ont appelé Marie à bon droit Corédemptrice : Tellement, en même temps que son Fils souffrant et mourant, elle souffrit jusqu’à en mourir presque ; et elle a renoncé de telle sorte à ses droits maternels sur son Fils, pour le salut des hommes en l’immolant, autant qu’il dépendait d’elle, pour apaiser la justice de Dieu, que l’on peut dire à juste titre qu’elle a racheté le genre humain conjointement au Christ. Nous comprenons mieux de la sorte ce moment de la Passion de Notre Seigneur, que nous ne nous lasserons jamais de méditer : Stabat autem juxta crucem Jesu mater ejus, à côté de la croix de Jésus se trouvait sa Mère.

Vous aurez remarqué comment certaines mères, mues par une fierté légitime, s’empressent de se mettre à côté de leurs fils quand ils triomphent, quand ils reçoivent un hommage public. D’autres en revanche, à ces moments-là, restent au second plan, aiment en silence. Marie était ainsi, et Jésus le savait.

Références à la Sainte Écriture
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