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Lorsque l’on travaille pour Dieu, il faut avoir un « complexe de supériorité », t’ai-je dit.

 Et tu m’as demandé : mais n’est-ce pas là une manifestation d’orgueil ? — Eh bien non ! C’est une conséquence de l’humilité, d’une humilité qui me fait dire : Seigneur, tu es qui tu es. Moi, j’en suis la négation. Toi, tu as toutes les perfections : le pouvoir, la force, l’amour, la gloire, la sagesse, l’empire sur toutes choses, la dignité… Mais moi, si je m’unis à toi, comme un enfant qui se blottit dans les bras vigoureux de son père ou dans le giron si merveilleux de sa mère, je ressentirai la chaleur de ta divinité, je ressentirai les lumières de ta sagesse, je sentirai ta force circuler dans mes veines.

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