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J’ai tenu à rappeler, brièvement, certains des aspects de cette existence actuelle du Christ — Iesus Christus heri et hodie ; ipse et in sæcula — parce que le fondement de toute la vie chrétienne est là. Si nous regardons autour de nous et que nous considérons le cours de l’histoire de l’humanité nous observons des progrès, des améliorations. La science a donné à l’homme une conscience plus étendue de son pouvoir. La technique domine la nature plus fortement que par le passé et, par elle, l’humanité rêve d’atteindre un plus haut niveau de culture, de vie matérielle, d’unité.

Certains, peut-être, se sentent enclins à nuancer ce tableau, en rappelant que les hommes souffrent aujourd’hui d’injustices et de guerres, qui sont même pires que par le passé. Ils n’ont pas tort. Mais, au-delà de ces réflexions, je préfère, quant à moi, rappeler que dans l’ordre religieux l’homme reste l’homme et que Dieu reste Dieu. Dans ce domaine, le comble du progrès est déjà atteint : c’est le Christ, alpha et oméga, commencement et fin.

Dans la vie spirituelle, il n’y a pas de nouvelle époque à laquelle il faudrait parvenir. Tout a déjà été donné dans le Christ, qui est mort, qui est ressuscité, qui vit et demeure toujours. Mais il nous faut nous unir à lui par la foi, en laissant sa vie se manifester en nous, afin que l’on puisse dire que chaque chrétien est non plus alter Christus, mais ipse Christus, le Christ lui-même !

Références à la Sainte Écriture
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