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Tous les événements de la vie, ceux de chaque existence particulière et, d’une certaine façon, ceux des grands moments de l’histoire, m’apparaissent comme autant d’appels que Dieu lance aux hommes, pour qu’ils affrontent la vérité, et comme autant d’occasions données aux chrétiens pour annoncer en parole et en acte, et avec l’aide de la grâce, l’Esprit auquel ils appartiennent.

Chaque génération de chrétiens doit racheter, doit sanctifier son temps ; elle doit, pour cela, comprendre et partager les aspirations des autres hommes, ses égaux, afin de leur apprendre, en usant du don des langues, comment ils doivent répondre à l’action du Saint-Esprit, à l’effusion permanente des richesses du Cœur divin. C’est à nous, chrétiens, qu’il incombe d’annoncer, en ces jours et à ce monde dont nous faisons partie et dans lequel nous vivons, ce message, aussi vieux que toujours nouveau, de l’Évangile.

Il n’est pas vrai que toutes les personnes de notre époque, en général et en bloc, soient hermétiques ou demeurent indifférentes à ce que la foi chrétienne enseigne sur le destin et sur l’être de l’homme ; il n’est pas vrai que tous les hommes de ce temps s’occupent seulement des choses de la terre et se désintéressent du ciel. Certes, les idéologies fermées ne manquent pas ; les personnes qui les soutiennent, non plus. Pourtant notre époque connaît aussi de grands desseins et des attitudes mesquines, des actes héroïques et des lâchetés, des enthousiasmes et des découragements ; des gens qui rêvent d’un monde nouveau, plus juste et plus humain, et d’autres qui, peut-être déçus par l’échec de leurs premiers idéaux, se réfugient dans la quête égoïste de leur tranquillité personnelle ou demeurent plongés dans l’erreur.

C’est à tous ces hommes et à toutes ces femmes, où qu’ils se trouvent, en leurs moments d’exaltation ou en leurs crises et défaites, que nous devons faire parvenir le message solennel et net de saint Pierre pendant les jours qui suivirent la Pentecôte : Jésus est la pierre angulaire, le Rédempteur, le tout de notre vie, parce que hors de lui il n’y a pas sous le ciel d’autre nom qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés.

Références à la Sainte Écriture
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