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Ta charge est lourde ? — Non, et mille fois non ! Ces obligations que tu as acceptées librement sont des ailes qui t’élèvent au-dessus de la fange des passions.

Est-ce que les oiseaux sentent le poids de leurs ailes ? Coupe-les, mets-les sur le plateau d’une balance : il est vrai qu’elles pèsent ! Et pourtant, l’oiseau peut-il voler si on les lui arrache ? Il a besoin de ces ailes ; et il ne se rend pas compte de leur poids, car elles l’élèvent au-dessus du niveau des autres créatures.

Tes « ailes » pèsent elles aussi ! Mais, si elles venaient à te manquer, tu tomberais dans les bourbiers les plus sales.

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