Liste des points
Ne dis pas : « C’est mon tempérament…, ce sont des manifestations de mon caractère. » Ce sont des manifestations de ton manque de caractère : sois homme, esto vir.
Sérénité. — Pourquoi te mettre en colère, si ta colère offense Dieu, agace ton prochain, te fait passer un mauvais quart d’heure… et si, à la fin, il faut que tu te calmes ?
Ce que tu dis, dis-le sur un autre ton, sans irritation ; ton raisonnement y gagnera en force et, surtout, tu n’offenseras pas Dieu.
Ne réprimande pas sous le coup de l’indignation de la faute commise. — Attends le lendemain, ou plus longtemps encore. — Puis, une fois apaisé et ton intention purifiée, ne manque pas à ton devoir de corriger. — Tu obtiendras davantage par un mot d’affection qu’en trois heures de dispute. — Maîtrise ton caractère.
Tu te heurtes au caractère de tel ou tel… — C’est inévitable : tu n’es pas un louis d’or, que tu puisses plaire à tout le monde.
Et puis, sans ces heurts avec ton prochain, comment émousserais-tu les pointes, les arêtes et les saillants — les imperfections, les défauts — de ton caractère ? Comment atteindrais-tu le fini, le poli, la ferme souplesse de la charité et de la perfection ?
Si ton caractère et le caractère de ceux qui t’entourent étaient douceâtres et mous comme des meringues, tu ne te sanctifierais pas.
Ne disputez pas. — Ce n’est pas de la dispute que jaillit d’ordinaire la lumière, car la passion l’éteint.
Le dépit a aiguisé ta langue. Tais-toi !
Tais-toi chaque fois que tu te sens bouillir d’indignation, quand bien même ton emportement serait tout à fait justifié.
— Parce que, si discret que tu sois, dans ces moments-là tu en dis toujours plus que tu ne voudrais.
Jésus… se taisait. — Iesus autem tacebat.
— Pourquoi parles-tu : pour te consoler ou pour ouvrir ton cœur ?
Tais-toi. — Cherche la joie dans les affronts : on t’en fera toujours moins que tu n’en mérites.
— Pourrais-tu par hasard demander : Quid enim mali feci ? — quel mal ai-je fait ?
On te réprimande ? — Ne te fâche pas, comme te le conseille ton orgueil. — Pense : comme ils sont charitables à mon égard ! Que de choses ils ne m’auront pas dites !
Document imprimé depuis https://escriva.org/fr/book-subject/camino/15692/ (4 mai 2024)