Liste des points
Ne consens pas à discuter avec la concupiscence : méprise-la.
Détache-toi des créatures jusqu’au dépouillement. Car, dit le pape saint Grégoire, le démon n’a rien à lui dans ce monde : il va nu à la bataille. Si tu luttes tout habillé contre lui, il te « tombera » vite, parce qu’il aura par où te saisir.
Comment va ce cœur ? — Ne t’inquiète donc pas, mon enfant : les saints, qui étaient des êtres bien constitués et normaux, comme toi et moi, éprouvaient aussi ces penchants « naturels ». Et s’ils ne les avaient pas éprouvés, ils auraient eu bien peu de mérite à garder, par réaction « surnaturelle », leur cœur — corps et âme — pour Dieu, au lieu de le donner à une créature.
C’est pourquoi je pense que la faiblesse du cœur, lorsqu’on a vu le chemin, ne doit pas faire obstacle à une âme décidée et « vraiment éprise ».
Recours à ces saints « procédés humains » que je t’ai conseillés pour ne pas perdre la présence de Dieu : oraisons jaculatoires, actes d’amour et de réparation, communions spirituelles, « regards » à l’image de Notre Dame…
La vie de l’homme ici-bas est une milice : voilà bien des siècles que Job l’a dit.
— Il y a encore des « pantouflards » qui ne l’ont pas compris.
Tu m’écris et je recopie : « Ma joie et ma paix. Je ne pourrai jamais connaître la vraie joie, si je n’ai pas la paix. Et qu’est-ce que la paix ? La paix est quelque chose d’intimement associé à la guerre. La paix est la conséquence de la victoire. La paix exige de moi une lutte continuelle. Sans lutte, je ne pourrai obtenir la paix. »
Tu as échoué ! — Nous, nous n’échouons jamais. — Tu avais mis toute ta confiance en Dieu.
— Puis, tu n’as omis aucun moyen humain.
Persuade-toi de cette vérité : ton succès — maintenant et en ceci —, c’était justement d’échouer.
— Rends grâce au Seigneur et recommence.
Aime Notre Dame. Elle t’obtiendra d’abondantes grâces pour vaincre dans ta lutte quotidienne. — Et ils ne serviront de rien au Malin, ces désirs pervers qui montent de plus en plus, bouillonnant en toi, arrivant presque à submerger de leur pourriture parfumée les grands idéaux, les commandements sublimes que le Christ lui-même a mis dans ton cœur. — Serviam !
Ne te trouble pas si, considérant les merveilles du monde surnaturel, tu entends une autre voix — familière et insinuante — qui est celle du vieil homme.
C’est le « corps de mort » qui réclame ses droits perdus… La grâce te suffit ; sois fidèle et tu vaincras.
Je suis incapable de me vaincre ! m’écris-tu, découragé. — Et je te réponds : mais as-tu essayé d’en prendre les moyens ?
Document imprimé depuis https://escriva.org/fr/book-subject/camino/17148/ (9 mai 2024)