Liste des points
C’est tout un programme que l’apôtre Paul nous trace pour apprendre avec profit la matière de la douleur : spe gaudentes, joyeux par l’espérance, in tribulatione patientes, endurants dans l’épreuve, orationi instantes, constants dans la prière.
Tu as échoué ! — Nous, nous n’échouons jamais. — Tu avais mis toute ta confiance en Dieu.
— Puis, tu n’as omis aucun moyen humain.
Persuade-toi de cette vérité : ton succès — maintenant et en ceci —, c’était justement d’échouer.
— Rends grâce au Seigneur et recommence.
Tu as donc échoué ? — Tu ne peux échouer, tu en es bien convaincu.
Tu n’as pas échoué ; tu as gagné de l’expérience. — En avant !
Ce fut un échec, un désastre, parce que tu as perdu notre esprit. — Tu sais bien qu’avec des vues surnaturelles, l’issue (victoire…, défaite…, peu importe !) ne porte qu’un seul nom : succès.
La bourrasque de la persécution est salutaire. — Les pertes ?… On ne perd pas ce qui est déjà perdu… — Quand l’arbre n’est pas arraché jusqu’aux racines — et il n’y a ni vent ni ouragan qui puisse arracher l’arbre de l’Église — seules tombent les branches mortes… Et celles-là, elles sont bel et bien tombées.
Tu passes par une grande tribulation ? — Tu es en proie à des contradictions ? Très lentement, comme en la savourant, dis cette prière vigoureuse et virile :
« Que la juste, que l’aimable volonté de Dieu soit faite, accomplie, louée et éternellement exaltée par-dessus toutes choses. — Amen. — Amen. »
Je t’assure que tu trouveras la paix.
Tu souffres dans cette vie d’ici-bas…, qui n’est qu’un rêve… fugace… — Réjouis-toi, parce que Dieu, ton Père, t’aime beaucoup et qu’il te donnera, si tu n’y mets obstacle, un bon réveil au sortir de ce mauvais rêve.
Tu es inquiet. — Écoute : quoi qu’il advienne dans ta vie intérieure ou dans le monde qui t’entoure, n’oublie jamais que l’importance des faits ou des personnes est très relative. — Sois calme : laisse d’abord passer le temps. Tu verras alors événements et gens avec recul et sans passion, et avec cette perspective, tu pourras remettre chaque élément à sa place et avec ses dimensions véritables.
En agissant de la sorte, tu seras plus juste et tu t’épargneras beaucoup de soucis.
Une mauvaise nuit dans une mauvaise auberge. — C’est ainsi, dit-on, que la Mère Thérèse de Jésus définissait la vie terrestre. — N’est-ce pas là une comparaison pertinente ?
Visite à un monastère célèbre. — Prise de pitié, une dame étrangère sentit son cœur se serrer en voyant la pauvreté des bâtiments : « Vous devez mener une vie très dure, n’est-ce pas ? » Et le moine se contenta de répondre joyeusement : « Moine, tu t’es voulu, moine tu es devenu. »
Ce qu’avec joie j’entendis des lèvres de ce saint homme, il me faut te le répéter avec peine, quand tu me racontes que tu n’es pas heureux.
T’inquiéter ? — Jamais : c’est perdre la paix.
Il t’en coûte ! — Je le sais. Mais, en avant ! Seul sera récompensé — et de quel prix — celui qui combattra avec courage.
Document imprimé depuis https://escriva.org/fr/book-subject/camino/17760/ (7 mai 2024)