Liste des points

2 points de « Quand le Christ passe » sont liés à la thématique Charité → manifestations de la charité.

Les œuvres de l’Amour sont toujours grandes, même s’il s’agit de choses qui semblent de peu d’importance. Dieu s’est approché de nous, les hommes, pauvres créatures que nous sommes, et il nous a dit qu’il nous aimait : Deliciæ meæ esse cum filiis hominum, mes délices sont d’être parmi les enfants des hommes. Le Seigneur nous apprend que tout a de l’importance : les actions que notre vision humaine nous fait juger grandes, ou celles pour lesquelles, en revanche, nous avons peu d’estime. Rien ne se perd. Dieu ne méprise personne. Tous les hommes, dans l’accomplissement de leur vocation, que ce soit dans leur foyer, dans leur profession, dans la réalisation de leur devoir d’état ou dans l’exercice de leurs droits, sont appelés à participer au Royaume des cieux.

C’est cela que nous apprend la vie de saint Joseph : cette vie simple, normale et ordinaire, faite d’années de travail toujours pareilles, de journées humainement monotones, qui se succèdent les unes aux autres. Je l’ai pensé bien souvent en méditant sur la figure de saint Joseph, et c’est une des raisons pour lesquelles je ressens pour lui une dévotion spéciale.

Lorsque, dans le discours de clôture de la première session du Concile Vatican II, le 8 décembre 1962, le Saint Père Jean XXIII annonça que l’on ferait désormais mention de saint Joseph dans le canon de la messe, une très haute personnalité ecclésiastique m’appela aussitôt par téléphone pour me dire : Rallegramenti ! Félicitations ! en apprenant cette nouvelle, j’ai pensé tout de suite à vous, à la joie qu’elle a dû vous procurer. Et c’était vrai : car dans l’assemblée conciliaire, qui représente l’Église entière réunie dans l’Esprit Saint, avait été proclamée l’immense valeur surnaturelle de la vie de saint Joseph, la valeur d’une simple vie de travail face à Dieu, dans l’accomplissement total de la volonté divine.

Sanctifier le travail, se sanctifier dans le travail, sanctifier par le travail

Il convient donc de ne pas oublier que la dignité du travail se fonde sur l’Amour. Le grand privilège de l’homme est de pouvoir aimer et dépasser ainsi l’éphémère et le transitoire. L’homme peut aimer les autres créatures, prononcer un tu et un je qui ont un sens, et il peut aimer Dieu, qui nous ouvre les portes du ciel, qui nous fait membres de sa famille, et qui nous autorise à lui parler personnellement, face à face.

C’est pourquoi l’homme ne peut se limiter à faire des choses, à fabriquer des objets. Le travail naît de l’amour, manifeste l’amour et s’ordonne à l’amour. Nous reconnaissons Dieu, non seulement dans le spectacle que nous offre la nature, mais aussi dans l’expérience de notre travail et de notre effort. Le travail est ainsi prière, action de grâces, parce que nous savons que c’est Dieu qui nous a placés sur terre, nous savons qu’il nous aime et que nous sommes les héritiers de ses promesses. Il est juste qu’il nous dise : Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.

Références à la Sainte Écriture
Références à la Sainte Écriture