Liste des points

6 points de « Sillon » sont liés à la thématique Liberté → liberté et don de soi.

Pour que tu ne l’imites pas, j’extrais d’une lettre    pour toi cet exemple de lâcheté : « Je vous suis, bien entendu, très reconnaissant de bien vouloir vous souvenir de moi, car j’ai besoin de beaucoup de prières. Mais je vous serai également reconnaissant, lorsque vous supplierez le Seigneur de faire de moi un « apôtre », de ne pas vous évertuer à lui demander d’exiger de moi le don de ma liberté. »

De gros nuages — manque d’envie, perte d’enthousiasme — se sont amoncelés. Il est tombé des averses de tristesse : tu as la sensation que mille liens t’attachent. Et, pour couronner le tout, tu as eu des tentations de découragement, issues d’une réalité plus ou moins objective : tant d’années de lutte… et tu es encore tellement en arrière, tellement loin.

Tout cela est nécessaire, et Dieu compte là-dessus : pour atteindre le « gaudium cum pace » — la joie et la paix véritables — nous devons ajouter à la conviction de notre filiation divine, qui nous comble d’optimisme, la reconnaissance de notre propre faiblesse.

Il est vrai que nul ne peut être sûr de sa propre persévérance… Mais cette incertitude est un motif supplémentaire d’humilité, et une preuve évidente de notre liberté.

Jamais tu n’as éprouvé une liberté plus absolue que maintenant, alors que ta liberté est tissée d’amour et de détachement, de sécurité et d’incertitude : c’est que tu ne te fies plus à toi pour rien, mais pour tout à Dieu.

Aimer, c’est… ne nourrir qu’une seule pensée, vivre pour la personne aimée, ne plus s’appartenir, être soumis heureux et libre, d’âme et de cœur, à une volonté qui est autre… et nôtre en même temps.

Crie-le lui bien fort, car ce cri est une folie d’amoureux ! Seigneur, bien que je t’aime…, ne te fie pas à moi ! Attache-moi à Toi, et chaque jour davantage !