Liste des points

5 points de « Amis de Dieu » sont liés à la thématique Apostolat → instruments de Dieu.

Voici : je vais envoyer quantité de pêcheurs — oracle de Yahvé — qui les pêcheront . Il nous précise ainsi notre grande mission : la pêche. On dit ou on écrit parfois que le monde est comme une mer. Il y a du vrai dans cette comparaison. Dans la vie humaine, comme dans la mer, il existe des périodes de calme et de tempête, de tranquillité et de vents violents. Les hommes se trouvent fréquemment dans des eaux amères, parmi de grandes vagues ; ils avancent au milieu des orages, tristes navigateurs, même quand ils semblent joyeux, voire exubérants : leurs éclats de rire cherchent à dissimuler leur découragement, leur déception, leur vie sans charité ni compréhension. Ils se dévorent les uns les autres, comme les poissons.

Faire en sorte que tous les hommes entrent, de plein gré, dans les filets divins et s’aiment les uns les autres, voilà la tâche des enfants de Dieu. Si nous sommes chrétiens, nous devons nous transformer en ces pêcheurs que décrit le prophète Jérémie à l’aide d’une métaphore que Jésus-Christ a également employée à plusieurs reprises : Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes, dit-il à Pierre et à André.

Nous allons accompagner le Christ dans cette pêche divine. Jésus est au bord du lac de Génésareth et les gens se bousculent autour de lui, désireux d’écouter la parole de Dieu. Comme aujourd’hui ! Ne le voyez-vous pas ? Les gens désirent entendre le message de Dieu, bien qu’ils le dissimulent extérieurement. Certains ont peut-être oublié la doctrine du Christ ; d’autres, sans que ce soit de leur faute, ne l’ont jamais apprise, et considèrent la religion comme quelque chose qui n’est pas fait pour eux. Mais soyez convaincus d’une réalité toujours actuelle : tôt ou tard le moment arrive où l’âme n’en peut plus, où les explications habituelles ne lui suffisent plus, où les mensonges des faux prophètes ne la satisfont plus. Alors, sans l’admettre encore, ces personnes ont besoin d’apaiser leur inquiétude avec la doctrine du Seigneur.

Laissons parler saint Luc : Il vit deux barques arrêtées sur les bords du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets. Il monta dans l’une des barques, qui était à Simon, et pria celui-ci de s’éloigner un peu du rivage ; puis, s’asseyant, de la barque il enseignait les foules. Quand il eut terminé sa catéchèse, il ordonna à Pierre : Avance en eau profonde, et lâchez vos filets pour la pêche. C’est le Christ le maître de la barque ; c’est lui qui prépare le travail : il est venu au monde pour cela, pour que ses frères puissent découvrir le chemin de la gloire et de l’amour du Père. L’apostolat chrétien, ce n’est pas nous qui l’avons inventé. Tout au plus y faisons-nous obstacle, par notre maladresse, par notre manque de foi.

Simon lui répondit : Maître, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre. La réponse semble raisonnable. C’était pendant ces heures-là qu’ils pêchaient d’ordinaire et, justement cette fois-là, la nuit avait été infructueuse. Comment pêcher de jour ? Mais Pierre a la foi : Mais sur ta parole je vais lâcher les filets. Il décide de suivre l’indication du Christ ; il s’engage à travailler, confiant dans la Parole du Seigneur. Que se passe-t-il alors ? L’ayant fait, ils prirent une grande quantité de poissons, et leurs filets se rompaient. Ils firent signe alors à leurs associés qui étaient dans l’autre barque de venir à leur aide. Ceux-ci vinrent, et on remplit les deux barques, au point qu’elles enfonçaient.

Jésus, quand il sortit en mer avec ses disciples, ne pensait pas seulement à cette pêche. C’est pourquoi, lorsque Pierre se jette à ses pieds et confesse avec humilité : Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis pécheur, notre Seigneur lui répond : Rassure-toi ; désormais ce sont des hommes que tu prendras. Et, à cette nouvelle pêche, l’efficacité divine ne fera pas non plus défaut : les apôtres seront les instruments de grands prodiges, malgré leurs misères personnelles.

Les miracles se répéteront

Nous aussi, si nous luttons tous les jours pour atteindre la sainteté dans notre vie ordinaire, chacun dans sa propre condition au milieu du monde et dans l’exercice de sa profession, j’ose affirmer que le Seigneur fera de nous des instruments capables de réaliser des miracles, et des plus extraordinaires, si besoin est. Nous donnerons la lumière aux aveugles. Qui ne pourrait raconter mille exemples de la façon dont un aveugle presque de naissance recouvre la vue et reçoit toute la splendeur de la lumière du Christ ? Un autre était sourd et un autre muet, qui ne pouvaient entendre ou articuler un seul mot en tant qu’enfants de Dieu… Leurs sens se sont purifiés, et ils entendent et ils s’expriment déjà comme des hommes et non comme des bêtes. In nomine Jesu ! au nom de Jésus, les apôtres restituent ses forces à un impotent, incapable de tout acte utile ; et à un lâche qui connaissait son devoir mais ne l’accomplissait pas… Au nom du Seigneur, surge et ambula ! lève-toi et marche.

Un autre, mort, pourri, qui sentait le cadavre, a entendu la voix de Dieu, comme lors du miracle du fils de la veuve de Naïm : Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. Nous ferons des miracles comme le Christ, des miracles comme les premiers apôtres. Ces prodiges se sont peut-être réalisés en toi, en moi : peut-être étions nous aveugles, ou sourds, ou impotents, ou sentions-nous la mort, quand la Parole de Dieu nous a arrachés à notre prostration. Si nous aimons le Christ, si nous le suivons pour de bon, si c’est lui seul que nous cherchons, et non pas nous-mêmes, en son nom nous pourrons transmettre gratuitement ce que gratuitement nous avons reçu.

Les disciples, écrit saint Jean, ne savaient pas que c’était lui. Jésus leur dit : « Les enfants, avez-vous quelque chose à manger ? » Pour ma part, cette scène familière de la vie du Christ me remplit de joie. Que ce soit Jésus-Christ, Dieu, qui dise cela ! Lui qui a déjà un corps glorieux ! Jetez le filet à droite de la barque et vous trouverez. Ils le jetèrent donc et ils ne parvenaient plus à le relever tant il était plein de poissons. Maintenant ils comprennent. Ce qu’ils ont entendu si souvent de la bouche du Maître revient à l’esprit des disciples : pêcheurs d’hommes, apôtres. Ils comprennent que tout est possible, parce que c’est lui qui dirige la pêche.

Le disciple que Jésus aimait dit alors à Pierre : c’est le Seigneur ! L’amour, l’amour le voit de loin. L’amour est le premier à percevoir ces délicatesses. L’apôtre adolescent, avec l’affection profonde qu’il ressent pour Jésus, parce qu’il aime le Christ avec toute la pureté et la tendresse d’un cœur innocent, s’écrie : c’est le Seigneur !

À ces mots : C’est le Seigneur ! Simon-Pierre mit son vêtement, car il était nu, et se jeta à l’eau. Pierre, c’est la foi. Il se jette à la mer, plein d’une ardeur merveilleuse. Avec l’amour de Jean et la foi de Pierre, jusqu’où n’irons-nous pas ?

Les âmes sont à Dieu

Références à la Sainte Écriture
Références à la Sainte Écriture
Références à la Sainte Écriture