Liste des points
Hausse-toi devant l’obstacle. — La grâce du Seigneur ne saurait te manquer : inter medium montium pertransibunt aquæ ! — tu franchiras les montagnes !
Qu’importe de devoir pour le moment restreindre ton activité si, ensuite, comme un ressort qui a été comprimé, tu dois t’élever incomparablement plus haut que tu ne l’avais jamais rêvé ?
Ne pressens-tu pas qu’il t’est promis plus de paix et d’union, si tu réponds à cette grâce extraordinaire qui exige de toi un total détachement ?
— Lutte pour Lui, pour Lui plaire, mais fortifie ton espérance.
Courage ! Tu en es capable. — Ne vois-tu pas ce que la grâce de Dieu a fait de ce Pierre somnolent, renégat et lâche…, de ce Paul persécuteur, haineux et obstiné ?
Cette agitation de ton esprit, la tentation qui t’assaille, sont comme des bandeaux sur les yeux de ton âme.
Tu es dans le noir. — Ne t’obstine pas à marcher seul : seul, tu tomberas. — Va trouver ton directeur — ton supérieur — et il te rappellera ces paroles de l’archange Raphaël à Tobie :
Forti animo esto, in proximo est ut a Deo cureris, prends courage, bientôt Dieu te guérira. — Sois obéissant : les écailles et les bandeaux de tes yeux tomberont, et Dieu te remplira de grâce et de paix.
L’ennemi procède presque toujours ainsi avec les âmes qui lui résistent : hypocritement, doucement, sous des dehors… spirituels ! Surtout ne pas éveiller l’attention… — Puis, dès qu’il semble ne plus y avoir de solution (il y en a toujours), à visage découvert…, pour essayer de provoquer un désespoir « à la Judas », sans repentir.
Une fois perdues ces consolations humaines, il t’est resté le sentiment d’être seul, d’être suspendu par un fil au-dessus du sombre abîme. — Et tes cris, tes appels au secours, il semble que personne ne les entende.
Tu as bien mérité cet abandon. — Sois humble, ne te cherche pas toi-même, ne cherche pas tes aises : aime la Croix — il est peu de la supporter — et le Seigneur entendra ta prière. — Tes sens s’apaiseront. — Ton cœur se refermera. — Et tu auras la paix.
À vif. — C’est ainsi que tu es. Tout te fait souffrir, dans tes facultés et dans tes sens. Et tout est pour toi tentation.
Sois humble — j’insiste — et tu verras avec quelle rapidité tu sortiras de cet état ; la souffrance se transformera en allégresse, et la tentation en ferme assurance.
Mais en attendant, ravive ta foi : emplis-toi d’espérance, ne cesse pas d’accomplir des actes d’Amour, même si tu crois qu’il ne s’agit que de mots.
Document imprimé depuis https://escriva.org/fr/book-subject/camino/16628/ (7 mai 2024)