Liste des points

3 points de « Amis de Dieu » sont liés à la thématique Sainte Vierge  → Maîtresse d'humilité et de vertus humaines .

Attrapez-nous les renards, les petits renards ravageurs de vignes, de nos vignes en fleur. Soyons fidèles dans les petites choses, très fidèles dans les petites choses. Si nous faisons cet effort, nous apprendrons aussi à courir avec confiance vers les bras de la Vierge Marie, comme ses enfants. Ne vous rappelais-je pas au début que nous avons tous très peu d’années, celles que nous vivons décidés à fréquenter intimement Dieu ? Il est donc raisonnable que notre misère et notre petitesse cherchent à approcher la grandeur et la sainte pureté de la Mère de Dieu, qui est aussi notre Mère.

Je peux vous raconter une autre anecdote vraie. Je le peux parce que des années, bien des années se sont déjà écoulées depuis que cela est arrivé, et parce que le contras­te et la dureté des expressions vous aideront à réfléchir. J’étais en train de prêcher une retraite à des prêtres de différents diocèses. J’allais les chercher avec affection et avec intérêt pour qu’ils viennent parler, soulager leur conscience. Car les prêtres ont besoin, eux aussi, du conseil et de l’aide d’un frère. Je commençais à parler avec l’un d’eux, quelque peu rude, mais très noble et très sincère ; avec délicatesse et clarté j’essayais de le faire parler, afin de panser les blessures qu’il pouvait avoir dans son cœur. À un moment déterminé, il m’interrompit à peu près en ces termes : Je suis très jaloux de mon ânesse ; elle a rendu des services paroissiaux dans sept cures et il n’y a rien à en redire. Ah si j’en avais fait autant !

Si nous vivons de la sorte, nous réaliserons une œuvre de paix dans le monde ; nous saurons rendre aimable aux autres le service du Seigneur, parce que Dieu aime celui qui donne avec joie. Le chrétien est un homme parmi d’autres dans la société ; mais de son cœur s’écoulera la joie propre à celui qui se propose d’accomplir la Volonté du Père avec l’aide constante de la grâce. Et il ne se sent ni victime, ni diminué, ni limité. Il marche la tête haute, parce qu’il est homme et parce qu’il est fils de Dieu.

Notre foi donne tout leur relief à ces vertus que personne ne devrait oublier de cultiver. Nul ne peut dépasser le chrétien en humanité. C’est pourquoi celui qui suit le Christ est capable — non pas par mérite personnel, mais par grâce du Seigneur — de communiquer à ceux qui l’entourent ce qu’ils pressentent parfois, mais ne parviennent pas à comprendre : à savoir que le bonheur véritable, le service réel du prochain ne passe que par le Cœur de notre Rédempteur, perfectus Deus, perfectus homo.

Accourons à Marie, notre Mère, la créature la plus éminente qui soit sortie des mains de Dieu. Demandons-lui de faire de nous des hommes de bien ; que ces vertus humaines, serties sur la vie de la grâce, deviennent l’aide la meilleure pour ceux qui, avec nous, travaillent dans le monde à la paix et au bonheur de tous.

Contemplons maintenant sa Mère bénie, qui est aussi notre Mère. Au Calvaire, à côté du gibet, elle prie. Ce n’est pas là une attitude nouvelle chez Marie. Elle ne s’est jamais comportée différemment, quand elle remplissait ses devoirs, en s’occupant de sa maison. Au milieu de ses occupations courantes, elle demeurait attentive à Dieu. Le Christ, perfectus Deus, perfectus homo, a voulu que sa Mère qui est la plus éminente des créatures, celle qui est pleine de grâces, nous affermît elle aussi dans ce désir d’élever toujours notre regard vers l’amour divin. Rappelez-vous la scène de l’Annonciation : l’archange vient délivrer son message divin (l’annonce qu’elle serait Mère de Dieu) ; il la trouve en prière. Marie est entièrement recueillie quand saint Gabriel la salue : Salut, comblée de grâces, le Seigneur est avec toi. Quelques jours plus tard, elle laisse éclater sa joie dans le Magnificat : ce chant marial, que l’Esprit Saint nous a transmis grâce à la minutieuse fidélité de saint Luc, est le fruit des rapports habituels de la très Sainte Vierge avec Dieu.

Notre Mère a longuement médité les paroles des saints, ces hommes et ces femmes de l’Ancien Testament qui attendaient le Seigneur, ainsi que les événements auxquels ils ont été mêlés. Elle s’est émue devant cette succession de prodiges, devant le débordement de la miséricorde de Dieu pour un peuple si souvent ingrat. Cette tendresse divine, constamment renouvelée, fait jaillir ces mots de son cœur immaculé : Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur, parce qu’il a jeté les yeux sur son humble servante. Les fils de cette bonne Mère que sont les premiers chrétiens ont appris cela d’elle ; nous aussi nous pouvons, et nous devons, l’apprendre.

Références à la Sainte Écriture
Références à la Sainte Écriture
Références à la Sainte Écriture