Liste des points

3 points de « Sillon » sont liés à la thématique Vie intérieure → action de la grâce.

D’ordinaire, la grâce agit comme la nature : par degrés. — À proprement parler, nous ne pouvons pas devancer l’action de la grâce : mais, en ce qui nous concerne, nous devons préparer le terrain et coopérer, lorsque Dieu nous en donne l’occasion.

Il faut obtenir des âmes qu’elles visent très haut : les pousser vers l’idéal du Christ ; les conduire jusqu’aux ultimes conséquences, sans chercher de circonstances atténuantes ni de palliatifs d’aucun genre, mais sans oublier non plus que la sainteté n’est pas d’abord une affaire de gros bras. Normalement, la grâce agit à ses heures, elle n’aime pas être brusquée.

Cultive donc en toi une sainte impatience…, mais sans perdre patience.

Répondre à la grâce divine, est-ce une affaire de justice… ? de générosité… ? me demandes-tu.

— C’est une affaire d’Amour !

Le Seigneur a semé de la bonne graine dans ton âme. Et pour ces semailles de vie éternelle, il s’est servi du puissant moyen de la prière : tu ne peux nier, n’est-ce pas, que bien souvent, en tête à tête, face au Tabernacle, Il t’a fait entendre, au fond de ton âme, qu’II voulait que tu sois à Lui, que tu devais tout quitter… Et si maintenant tu le nies, tu es un misérable traître ; si tu l’as oublié, tu n’es qu’un ingrat.

Doutes-en moins que jamais, Il s’est également servi des conseils ou des allusions surnaturels de ton directeur, qui t’a redit avec insistance des mots que tu ne dois pas passer sous silence ; et en plus, toujours pour déposer la bonne graine dans ton âme, il s’est servi au début de cet ami noble, sincère, qui t’a dit des vérités fortes, pleines d’amour de Dieu.

— Mais, surpris et naïf, tu as découvert que l’ennemi a semé l’ivraie dans ton âme. Et qu’il continue de la semer, tandis que tu dors, négligent, et que tu faiblis dans ta vie intérieure. — Il n’y a pas d’autre raison : voilà pourquoi tu trouves dans ton âme ces plantes visqueuses, mondaines qui sembleraient presque parfois étouffer le bon grain de blé que tu as reçu…

— Arrache-les d’un coup ! La grâce de Dieu te suffit. Ne crains pas qu’elles laissent un vide, une blessure… Le Seigneur mettra à leur place une nouvelle semence bien à Lui : l’amour de Dieu, la charité fraternelle, les désirs d’apostolat… Et, une fois le temps passé, il ne restera pas la moindre trace d’ivraie : à condition que, maintenant qu’il en est encore temps, tu l’extirpes résolument ; et bien plus, à condition que tu ne t’endormes pas et que tu veilles la nuit sur ton champ.

Références à la Sainte Écriture