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3 points de « Amis de Dieu » sont liés à la thématique Prière → comment prier .

Comment prier ? J’ose affirmer, sans crainte de me tromper, qu’il y a beaucoup de manières de prier, un nombre presque infini de façons. Mais je voudrais que la nôtre soit la véritable prière des enfants de Dieu, non le verbiage des hypocrites qui entendront Jésus leur dire : Ce n’est pas en me disant : « Seigneur, Seigneur », qu’on entrera dans le Royaume des cieux. Ceux qui agissent avec hypocrisie peuvent peut-être reproduire le bruit de la prière — écrivait saint Augustin —, mais non sa voix, parce qu’il y manque la vie, et que le désir d’accomplir la Volonté du Père fait défaut. Quand nous crions « Seigneur » ayons vraiment la volonté de faire passer dans la réalité les motions intérieures que le Saint-Esprit éveille en notre âme.

Nous devons nous efforcer de ne rien laisser en nous qui soit l’ombre d’une duplicité. Or, la première condition pour chasser ce mal que le Seigneur condamne durement, c’est d’essayer de maintenir une disposition claire, habituelle et actuelle d’aversion pour le péché. Nous devons éprouver dans notre coeur et dans notre intelligence une horreur forte et sincère du péché grave. Une attitude profondément enracinée en nous doit être aussi de détester le péché véniel délibéré, ces défaillances qui ne nous privent pas de la grâce mais qui affaiblissent les canaux par lesquels celle-ci arrive jusqu’à nous.

Je ne me suis jamais lassé de parler de prière et, grâce à Dieu, je ne m’en lasserai jamais. Aux alentours de 1930, des gens de toutes conditions, étudiants, ouvriers, bien-portants et malades, riches et pauvres, prêtres et laïcs, s’approchaient du jeune prêtre que j’étais, pour tenter d’accompagner de plus près le Seigneur. Je leur donnais toujours ce conseil : priez. Et si l’un d’entre eux me répondait : je ne sais même pas comment com­mencer, je lui recommandais de se mettre en la présence du Seigneur et de lui dévoiler son inquiétude, son angoisse, avec cette même plainte : Seigneur, je ne sais pas ! Et c’est souvent dans ces humbles confidences que se nouaient des rapports assidus avec le Christ, que s’établissait l’intimité avec lui.

Bien des années après, je ne connais pas d’autre recette. Si tu ne t’estimes pas prêt, accours à Jésus comme ses disciples accouraient à lui : Seigneur, apprends-nous à prier. Tu verras combien l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, que l’on ne peut pas raconter, car aucune description ne peut en faire connaître la profondeur avec exactitude.

Quelle assurance doit nous donner la Parole divine ! Je n’invente rien quand je ne cesse de répéter inlassablement ce conseil dans l’exercice de mon ministère sacerdotal. Il sort tout droit de la Sainte Écriture où je l’ai appris : Seigneur, je ne sais pas m’adresser à toi ! Seigneur, apprends-moi à prier ! C’est alors qu’on ressent l’assistance amoureuse du Saint-Esprit, lumière, feu, vent impétueux, qui fait jaillir la flamme et la rend propre à allumer des incendies d’amour.

Prière, dialogue

Je répète qu’il y a mille façons de prier. Les enfants de Dieu n’ont pas besoin d’une méthode, toute faite et conventionnelle, pour s’adresser à leur Père. L’amour est inventif, ingénieux ; si nous aimons, nous saurons découvrir des chemins personnels, intimes, qui nous amènent au dialogue continuel avec le Seigneur.

Fasse Dieu que tout ce que nous avons contemplé aujourd’hui ne passe pas au-dessus de notre âme comme un orage d’été : quatre gouttes, puis le soleil, et de nouveau la sécheresse. Cette eau divine doit former une nappe, parvenir jusqu’aux racines et produire des fruits de vertu. Nos années, jours de travail et de prière, s’écouleront ainsi en la présence du Père. Et si nous faiblissons, recourons à l’amour de Sainte Marie, Maîtresse de prière et à saint Joseph, notre Père et Seigneur, que nous vénérons tant, car c’est lui qui, en ce monde, a été le plus proche de la Mère de Dieu et, après Sainte Marie, de son Divin Fils. Tous les deux présenteront à Jésus notre faiblesse, pour qu’il la transforme en force.

Références à la Sainte Écriture
Références à la Sainte Écriture